Du 30 octobre au 1er novembre 2009 : CENTRE ROUGE
30-oct-09 : Et c'est parti pour 3 jours dans la "nature", ou plus précisément l'Outback.
Le bus vient nous chercher à 5h55 précises, fait le tour des hotels pour récupérer les autres participants et l'on se retrouve à 18, plus le chauffeur, Ray, un australien type Crocodile Dundee.
Direction le Parc National de Uluru et Kata Tjuta dans le Centre Rouge, environ 350km de route, très bonne et très droite.
On change donc complètement de décor après les visites de Sydney et Melbourne. C'est désertique mais pas au sens désert de sable : c'est le bush. Donc énormément d'arbres (eucalyptus pour la plupart - il en existe près de 1000 sortes différentes), d'herbes (mais pas du gason non plus!), de buissons...
Après avoir récupéré les 4 dernières personnes près des lieux de visites, on se retrouve à groupe de 22 personnes, hétérogènes en ages, nationalités, attentes ; il y a des anglais, des irlandais, des allemands, des hollandais, des australiens et des français (en plus de nous - des bordelais). Certains sont en week-end, d'autres en vacances, certains pour 2 semaines, d'autres pour 6 mois à travers plusieurs pays (ça donne envie ! on va peut-être y songer d'ailleurs !).
Sur le chemin, Ray nous arrête à différents lieux : une ferme de chameaux, une station service avec une expo aborigene, une statio service pour acheter de quoi de reprendre des forces le soir (vins & bières !)..
Après un bref passage au camp pour manger et installer nos
affaires dans les tentes, on part direction Uluru pour une ballade par
40°C (à l'ombre) et un taux d'humidité d'à peine 10%.
Uluru est le nom aborigène - pour les blancs, c'est Ayers
Rock, nommé d'après Sir Henry Ayers, premier
ministre australien, en
1863.
La
particularité de ce "cailloux", c'est que c'est un monolithe,
c'est-à-dire un seul morceaux. Mais comme un iceberg, à peine quelques
% ne sont visibles. Seulement 350m dépasse, pour une longueur sous
terre d'environ 6km !
C'est "gros énorme" donc !
Les stries (ou plutôt strates pour être
exacts) que l'on voit sont verticales car avec le jeu de tectoniques
des plaques, ce monolithe a pivoté de 90° au cours du temps (on dit
qu'il est vieux de 600 millions d'années).
Il existe un centre culturel aborigene, que l'on visite au pas de course malheureusement. On part ensuite pour la ballade : la Base Walk. Mais on ne fait qu'une partie des 10,4km de cette ballade plate et facile autour du rocher : il fait bien trop chaud...
Il est possible de monter sur ce rocher mais ce n'est pas une coutume aborigène car Uluru est sacré. Grimper dessus est donc plutôt considéré comme un sacrilège. Bien que ce ne soit pas interdit, les guides le déconseillent. De toute façon, au dessus de 36°C, c'est interdit, ce qui était le cas !
Pour finir la journée : coucher de soleil sur Uluru en dégustant un vin pétillant local (jusqu'à récemment appelé "champagne", mais les français conservent jalousement ce nom maintenant !.. donc c'est redevenu du vin pétillant!).
De retour au camp, c'est barbeuc et le francoussien est à la tâche pour la cuisson !
31-oct-09 : Le lendemain matin, lever à 4h15... argh.. mais c'est pour la bonne cause : un lever de soleil sur Kata Tjuta et une belle vue sur Uluru aussi.
Le nom aborigène Kata Tjuta veut dire
"plusieures têtes"
car cet ensemble de monts ressemble à de gigantesque crânes sortant de
terre. Il s'agit apparemment d'un seul et même bloc, comme Uluru,
mais qui se serait
fracturé et errodé au cours du temps, du fait de sa composition
différente (type de roche différent). Il s'agirait également du plus
ancien massif
montagneux du monde.
Les blancs les appèlent les Monts Olgas.
Une fois que le soleil a pris un peu d'altitude, on se
rapprochent de
ces têtes
pour une petite marche en empruntant en partie la Valley of
the wind, qui porte bien
son nom car sans casquette ou autre, obligatoire avec ce soleil même à
7h30 du matin, on aurait
été bien décoiffé !
Le circuit complet fait 7,4km mais le groupe n'est pas homogène
en condition physique et la température grimpe vite donc on est réduit
à 5km.
Retour au camp : petit plouf dans la piscine pour se
rafraichir puis on mange vite fait des salades.
Au fait, voici à quoi ressemblait notre camp :
On reprend ensuite le bus pour aller vers Kings Creek,
à 35km du
canyon du même nom.3h plus tard, on arrive à notre camp.
On prépare tout pour le dinner du soir : la francoussienne est en
charge du
Tampa, le pain du bush. De la farine, du lait et du
sel, et hop on malaxe et
c'est prêt ! Pour la cuisson : mettre dans une grosse marmite en fonte
et mettre
des braises dessus et dessous. Idem pour les plats de légumes et de
poulets.
Une fois tout ça préparé et en train de cuire, on a été se
rafraichir dans
la piscine. La majorité des gens du groupe sont venus. On était
tranquille
quand deux gamins sont arrivés pour se baigner.. Tranquilles au début,
ils ont commencé
à s'agiter ensuite. C'est là qu'un troisième arrive mais il la trouve
trop froide.
Ses deux compères s'attachent donc à l'éclabousser mais il résiste et
court autour de la piscine. C'est là que le francoussien l'attrape et
le balance à l'eau...!!!
Tout le monde a bien rit et même le gamin. Il aurait bien aimé metttre
le francoussien à l'eau en retour mais on est parti de la piscine juste
après,
pour aller manger nos bons plats!! Et pour terminer, on a eu le droit à
des marshmallow au
barbeuc ! Pour arroser tout ça, il y avait des bières et du vin, et
notamment une bouteille de vin rouge acheté par un anglais, John, et
qu'il a partagé avec le francoussien. Malheureusement ce vin n'était
pas à hauteur de leurs espérances, même pas de l'anglais,
qui a appris à gouter le vin en passant un an en France
il y
a une quarataine d'année. Depuis il adore le Bordeaux, mais celui-là
n'en était pas.
1-nov-09 : Lever à 5h15 pour aller faire
une rando dans le Kings Canyon.
Sur la route, on rencontre des dromadaires, que Ray, notre guide, se
met à pourchasser pour le fun.
Il existe environ 1 million de chameaux/dromadaires en Australie, et le gouvernement aimerait réduire ce nombre à 200.000 car ils font de nombreux dégats sur les arbres, les points d'eau et même les habitations : ils sont capables de percer les tuyauteries pour obtenir de l'eau !
On démarre la rando vers 7h20, sur le Kings Canyon
Rim Walk. Ca monte
raide sur 100m (dénivellé) et puis on fait le tour du canyon, ce qui
reste assez plat, et on descend de l'autre côté par une pente douce. La
température monte en même temps que nous, mais en haut du canyon, le
vent nous rafraichi.
Le haut ressemble à un ensemble de petits monts, qui sont aussi pris pour des batiments, ce qui fait que cet endroit est surnommé Lost City.
6,5km et un peu moins de 3h plus tard, il fait environ
35-40°C à l'arrivée vers 10h10..
Donc direction le complexe proche du canyon pour un déjeuner
rapide mais tôt (10h45!!), un petit tour à la piscine, une petite glace.
Départ en bus à 12h pour le retour : direction Hermannsburg par 150 km
de piste,
appelée la Merennie Loop où l'on croise des
chameaux
et
des chevaux sauvages, puis 150km de goudron, le tout en 3h45.
On change de bus pour rentrer à Alice Springs.
On notera aussi qu'il existe plus de 900 sortes d'eucalyptus différents (les koalas n'en mangent que 4 d'ailleurs !) et certains sont assez particuliers : les racines ET les troncs se trouvent sous la terre ! On a donc ici un seul et même arbre bien qu'on ait l'impression qu'il y est plusieurs troncs.. ce sont en fait des branches !